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Vous avez dit « Readytofly » ?

Chacun d’entre nous emprunte régulièrement les lignes aériennes d’Air France.

Nous nous informons tous, avant nos vols, sur Traveldoc.aero ou sur France diplomatie, afin de voyager en toute quiétude, afin surtout d’être informés des obligations imposées par le pays hôte.
Cela rassure, et nous permet de voyager plus fréquemment.

Nous remplissons différents P.L.F (Formulaire de localisation du passager) où toutes les informations personnelles sont réunies. Presque tous les pays de l’U.E. s’y sont mis. 
Cela parait compliqué, mais en fait c’est très simple et par ce fait, il est plus simple de s’envoler presque partout.

Afin d’appliquer la loi, sur les sites ou applications des compagnies aériennes, on nous demande de télécharger les différents documents (PLF QR code passe sanitaire).
Certains pays contrôlent leurs arrivées (Espagne, Grèce) d’autres sont plus laxistes, parce que personne ne veut en faire plus ne le font pas (France, Italie).

Néanmoins, ces formulaires restent obligatoires, et croyez-le, il vaut mieux s’en occuper au préalable, car à l’aéroport les soucis potentiels sont assurés d’être bien réels. (J’ai pu voir des passagers être refusés à l’embarquement).

Les compagnies aériennes, afin d’éviter d’interminables attentes aux aéroports, nous préviennent par différents messages sur nos téléphones, par différents courriers électroniques, mais en bons gaulois oblige, certains, réfractaires à tout, persistent et se rappliquent à l’aéroport sans aucun document. Je plains de tout mon cœur les personnels au sol.

Certaines Low Costs et autres Legacies, afin d’éviter, elles aussi, des queues interminables aux comptoirs d’aéroports, délivrent systématiquement les cartes d’accès à bord (C.A.B). Entre autres Ryanair, Volotea, TAP Portugal pour ne citer qu’elles. C’est à la porte d’embarquement que le contrôle se fait.
Tous les passagers ayant déposé un bagage passent librement juste en scannant leur C.A.B., et pour ceux qui se sont directement rendus à la porte, la vérification du passe sanitaire ainsi que du P.L.F. est de mise. 10 secondes de plus !
Tout est flexible, clair, limpide. Rien à redire.

Mais voilà, chez Air France c’est différent.
L’enregistrement se fait comme à l’accoutumée.
Un mail nous invite à télécharger notre P.L.F et passe.
Nous recevons un courrier électronique « Readytofly » que l’on doit présenter au comptoir.
Pas de C.A.B. et direction l’aéroport pour y faire la queue.
Certains reçoivent le précieux sésame, surtout sur les vols domestiques, et rares destinations en Europe. Si vous êtes en correspondance, et bien vous devez aller perdre votre temps.

Alors, en tant que consommateur, nous avons le droit de poser la question : A quoi sert ce mail reçu ??? 
A quoi servent ces gens derrière leurs écrans ?
Pour quelles raisons cette politique de saturation de comptoirs d’aéroports est appliquée ?
Pour quelles raisons doit-on mettre en retard des avions pour tout ceci, alors que chez la concurrence tout est fluide ?

Ces derniers temps, je me suis amusé à comparer les comptoirs des différentes compagnies aériennes. J’étais en train de faire la queue chez AF/KL à ROME (deux vols simultanés, 400 passagers en attente, une heure et quinze minutes de queue, 45 minutes de retard). Incroyable, il n’y avait de queue que chez AF/KL. Le groupe LH qui n’enregistrait pas moins de 5 vols en même temps (FRA, MUC, ZRH, VIE, BRU) tout était fluide. Idem chez I.A.G. Cela parait incroyable.

Entre nous, certains voyagent énormément ces derniers temps. Je fais partie de ces passagers « avion-addict », et nous avons plus ou moins tous l’habitude d’échanger avec le personnel de bord.

Ils font un boulot remarquable, tout est à leur honneur. Et malheureusement ils trinquent régulièrement de cette politique suicidaire.
Les passagers se plaignent de plus en plus, et malgré des informations qui remontent à la direction, et les interventions des clients directement par courrier, bah rien n’y fait.

De tous ces échanges, il en ressort que certains syndicats par l’intermédiaire du C.H.S.C.T. (Comité d’hygiène de sécurité et conditions de travail) imposeraient leurs règles.
Bien entendu les PNC sont très discrets sur le sujet. Une espèce d’omerta s’impose. Mais d’autres critiquent ouvertement parce qu’ils ont compris que certains syndicats n’étaient pas là pour protéger le salarié, mais pour détruire, car opposés à tout, ils ne se rendent pas compte des dégâts produits par leurs effets.

Certains PNC s’offusquent de certaines décisions :
- Absence de service sur LHR-CDG
- Absence d’appareil carte bleu à bord. Les PNC ne peuvent plus surclasser les passagers qui le souhaitent, les mêmes qui réclament vouloir dépenser leurs euros.
- Aucun service en éco sur certaines liaisons, alors qu’en même temps des sondages précis montrent que les passagers sont prêts à payer pour avoir des prestations.
C’est une honte. Mais où a-ton déjà vu un commerçant refusant à ses clients des prestations supplémentaires ? Il semblerait que ce ne soit le cas que chez AK/KL.
Une absurdité sans nom. (Lorsqu’on voit chez les low costs le C.A s’envoler grâce aux services additionnés, et même chez les grandes majors).
Mais de qui se moque-t-on ?

Un des blogueurs dans l’aérien a publié un papier la semaine dernière concernant les discussions syndicat-direction AF. Il a pu se procurer tout un tas de détails issus de ces rencontres, et on peut y lire certaines choses qui me font croire que l’on n’est pas sorti de l’auberge…

Pour conclure cet édito, j’ai envie de dire que AF doit s’y mettre et conclure très vite avec les syndicats, et que ce cher Mr Ben ne se laissera pas dicter ce qu’il a à faire.
La santé de cette merveilleuse compagnie n’est plus que précaire.
Et en cas d’échec, la solution est simple : dépôt de bilan.
Et pourquoi pas faire comme nos voisins européens (Alitalia, Sabena, Swissair) qui ont eu moins de scrupule de reconstruire une nouvelle compagnie, avec de nouvelles conventions collectives, ça mettrait d’accord tout le monde.
Imaginons une FRANCAIR avec d’autres critères, qui n’aurait pour but que la satisfaction des passagers. Après tout AIR France nous en sommes propriétaire en partie, pour quelles raisons n’aurions-nous pas le droit de donner notre avis ?

Bonne continuation. Bons vols à tous. Vive les avions.

Serge Agatani