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Edito sur le transport

Mon premier livre offert de mon père était une revue dédiée au SR-71. Il était pilote et nous avons fait à plusieurs reprises un tour de France en avion durant les week-ends de ma jeunesse à Marseille et sa région puis de la voltige. Autant dire j’ai l’aéronautique ancré en moi. Le virus a cloué au sol l’ensemble des compagnies aériennes causant la détresse des pax mais encore plus grave il met le secteur dans de graves difficultés. La compagnie nationale reste un enjeu stratégique pour une nation et fait vivre une filière tout entière.

1- Pourquoi il faut sauver les compagnies aériennes?

Les compagnies contribuent fortement au PIB d’un pays, mais sans compagnies aériennes, pas de Boeing et Airbus pour ne citer que les deux géants. En effet derrière une compagnie aérienne il y a une filière qui génère des centaines de milliers d’emplois directs et indirects. Mais ce plan de sauvetage doit s’accompagner de la sauvegarde des emplois pour préserver le tissue économique et accompagner la reprise. Les compagnies sont récalcitrantes à laisser l’état monter au capital en échange, mais ont-elles le choix ? Le commerce international dépend pour une partie du fret aérien. 

On entend souvent en France l’opposition Avion et Train. Je pourrais également mettre en face vélo et voiture pour de la ville. Pour moi il ne s’agit pas d’une opposition mais d’une complémentarité.

Aux détracteurs des avions, un avion consomme peu, les avions gourmands vont sortir des flottes des compagnies avec la crise. Heureusement que les avions sont là pour rapatrier les citoyens bloqués à travers la terre mais aussi acheminer les besoins sanitaires depuis la Chine car meme s’il existe une ligne ferroviaire entre la Chine et l’Europe cela prend plus de deux semaines, autant dire une éternité. Une ré-industrialisation en Europe de secteurs clés sera à mettre sur la table le moment venu.

 

2- Quid des passagers fréquents ?

 

Alors que les hôteliers prolongent les statuts des membres des programmes de fidélités, l’aérien est à la traine. On pu voir des initiatives avec Air Canada, United, Delta et d’autres comme Air France avec un abaissement des seuils mais faudra aller au delà pour garder la confiance des passagers.

 

3- Pouvons-nous planifier des vols ?

 

La question à plusieurs milliards, tout dépendra du virus mais pour ma part j’ai acheté ce matin des vols AF/KL pour décembre. Il va y avoir des ajustements dans les vols car le traffic ne reprendra pas aussi vite.

Cette crise mondiale nous oblige à être humble, il va y avoir malheureusement de la casse au niveau social mais dans l’industrie avec un redécoupage du paysage aéronautique.

 

En attendant de reprendre les airs, prenez soin de vous. 

 

 

 

 

Thomas et Sébastien